Consacrer un numéro de Perspectives à « la Bible dans tous ses états » est sans doute un projet ambitieux. Dans cet immense sujet, il a fallu choisir. Quelques « perspectives » seulement, mais qui abondent en approaches nouvelles. The theme for this issue is The Bible in all its forms and the articles contained in this issue deal with this subject. There are three sections in this issue, they are the following: "The Bible and its languages", "From the Bible to Literature" and "The Voice of Art". A final essay is on "The bible from day to day" and is a commentary of film by Israeli filmmaker Avi Mograbi, "But One of My Two Eyes" which was shown in Cannes in 2005.

“ Comment peut-on être Persan ? ” demandaient les Parisiens à l’aimable héros de Montesquieu. “ Comment peut-on être écrivain, ‘’scripteur ‘’ juif en marge du judaïsme ? ” se demandent les auteurs qui ont participé au présent volume de Perspectives. La réponse n’est pas simple. Le judaïsme pour beaucoup de ces scripteurs n’est guère plus que traces (Zard) mais il déclenche un processus identitaire ou une quête des origines qui ne laisse pas l’écriture indemne. Mais qui sont ces scripteurs ? Comment, pour chacun d’entre eux, se situe le rapport au judaïsme ? Telles sont les questions auxquelles se sont efforcés de répondre les participants du colloque qui s’est tenu à Jérusalem (26-28 octobre 2004) sur les “Scripteurs en marge du judaïsme dans les grandes littératures européennes du XXe siècle “ et dont Perspectives 12 recueille quelques conférences marquantes.

Terres promises? Terre promise? Entre ce pluriel et ce singulier se situe l’enjeu du présent numéro de Perspectives . La Terre promise serait-elle une terre rêvée parmi d’autres? Une Terre unique parmi les nations? Pour les nations? Ces questions qui ont préoccupé plus d’un penseur se posent tout au long de ces pages, qu’il s’agisse de reconsidérer la notion de Terre promise ou de la retrouver dans la vision de Théodore Herzl ou plus largement de la rattacher aux rapports qu’entretiennent souvent le rêve et la réalité.

Qu’est-ce que le théâtre juif ? Le présent numéro de Perspectives tente de répondre à la question. Une définition ? Disons que la plus stricte en serait la suivante : un texte théâtral (au sens large un ballet, une chanson sont aussi des textes théâtraux) écrit par un juif et dont le sujet est inspiré par la tradition juive. Mais comment parler d’une pièce biblique de Goldfadhen ou de Leivick sans évoquer la manière dont le sujet a été traité par des dramaturges non-juifs pour qui la Bible, du Moyen Âge à nos jours est une référence constante ? Et à ce domaine immense des pièces bibliques, s’ajoute celui -souvent frère ennemi- des spectacles où figure le personnage du juif, l’Autre, le traître. Le domaine ainsi élargi devenait quasi-illimité. Il a fallu choisir et il appartient au lecteur de juger si nos choix furent pertinents.

Le présent numéro de Perspectives , consacré aux interférences culturelles judéo-arabes, s'est proposé de rassembler des textes ayant pour thème commun les rapports entre ces deux entités que sont le monde juif et le monde arabo-musulman. Les deux termes choisis, mosaïque et arabesque, dans leur polysémie et leur ambiguïté, nous ont paru les plus adéquats pour rendre compte des relations complexes qu'entretiennent, entre elles, ces deux civilisations.

Signer un document, un livre, une œuvre d'art, semble aller de soi. Il n'en a pas toujours été ainsi. Il n'en est pas partout ainsi. Mais d'abord qu'est-ce que signer? Apposer son paraphe? son sceau? Imposer la marque de son style? La signature a aussi partie liée avec le masque et le secret, la personne de l'écrivain (ou de l'artiste), le besoin qu'il a de se voiler, se dévoiler, se rattacher à la tradition ou s'en écarter. Autant de questions qui trouvent leur place dans les pages de ce volume.

“Emprunts, empreintes”. Autour de ce double thème s’agitent nombre de questions. Qu’est-ce qu’imiter? Peut-on imiter et rester original? Qu’arrive-t-il lorsqu’un art s’inspire d’un autre? un écrivain d’un autre? lorsque des domaines étrangers l’un à l’autre se rencontrent? Ou encore lorsque l’écrivain se tourne vers la traduction, traduit et se traduit? Autant de questions auxquelles les six articles réunis sous le titre de ce volume tentent de répondre.

Interpellés par le sacré, les auteurs de ces pages, venus des horizons culturels les plus divers, ont centré leur réflexion, tantôt sur le rituel, tantôt sur le travail du sacré et tanôt encore sur son inscription dans l’histoire.

Nous vivons, comme le dit Judith Schlanger, dans un “présent âgé”, autrement dit, dans un présent chargé, porteur d’une mémoire culturelle. Écrire, composer une œuvre d’art, c’est, d’une manière ou d’une autre, actualiser une tradition. C’est ce que s’efforce de montrer ce volume de Perspectives.

L’ensemble des articles réunis dans ce premier numéro se veut lié à la mémoire. Et qui dit mémoire dit témoignage. Il s’avère que le témoignage interpelle l’écrivain, l’homme religieux, le cinéaste et, à vrai dire, tout artiste dont le chant, ainsi qu’il apparaît, peut devenir célébration vivante.

Ce n’est pas un hasard si cet Hommage à Alexandre Lorian réunit des textes et des domaines aussi différents que la linguistique, la stylistique, l’histoire ou la literature en passant par des études sur l’auteur et le siècle de prédilection: Montaigne et le XVI e siècle. C’est qu’Alexandre Lorian, eminent linguiste, était aussi un véritable homme de la Renaissance dont les vastes connaissances touchaient aux domaines les plus variés. Il refusait les clôtures. Les textes réunis autour de sa mémoire veulent rendre justice à cette ouverture d’esprit.

Ce volume réunit les Actes d’un Colloque international qui s’est tenu à Jérusalem du 10 au 13 novembre 1997, à l’institut Van Leer, avec la participation de members de la Société des Études Camusiennes venus de France, Belgique, Norvège, États-Unis, d’universitaires et d’écrivains du pays. Aborder l’œuvre de Camus sous l’angle méditerranéen permettait d’éclairer un aspect majeur de son inspiration. La Méditerranée était-elle pour lui un attachement instinctif, une source d’émotions lyriques? Était-elle pensée? Mythe? Lieu géographique? culturel?